Durant toute sa vie, Kierkegaard a connu les veilleurs de nuit qui arpentaient les rues silencieuses de Copenhague. Le veilleur confortait le sommeil des habitants de la ville par son chant. Kierkegaard, au contraire, en choisissant le pseudonyme Vigilius Haufniensis, espérait réveiller ses concitoyens à l’humain et à l’éthique chrétienne en déployant une activité littéraire presque surhumaine. À l’époque cependant, sa réussite fut limitée. Ce n’est qu’au XXe siècle que sa voix commença à être entendue dans son pays et ailleurs, et aujourd’hui, presque deux cents ans après sa naissance, on peut légitimement penser qu’elle continue à surprendre et à déranger.
Durant toute sa vie, Kierkegaard a connu les veilleurs de nuit qui arpentaient les rues silencieuses de Copenhague. Le veilleur confortait le sommeil des habitants de la ville par son chant. Kierkegaard, au contraire, en choisissant le pseudonyme Vigilius Haufniensis, espérait réveiller ses concitoyens à l’humain et à l’éthique chrétienne en déployant une activité littéraire presque surhumaine. À l’époque cependant, sa réussite fut limitée. Ce n’est qu’au XXe siècle que sa voix commença à être entendue dans son pays et ailleurs, et aujourd’hui, presque deux cents ans après sa naissance, on peut légitimement penser qu’elle continue à surprendre et à déranger.