De la prise en charge défaillante des vieux aux urgences à l'hécatombe des mauvaises orientations, sans parler des euthanasies, « tellement courantes, dit un médecin, que pour s'en convaincre il suffit d'aller dans les hôpitaux », tout contribue à accélérer leur fin. Ceux qui survivent à l'hôpital se retrouvent dans des maisons de retraite inadaptées à leur prise en charge. Abandonnés sans soins dans des établissements sous-dotés en personnel, les vieux dénutris, sous-médicalisés et surmédicamentés ne font pas long feu. La justice ne condamne que rarement ces « dysfonctionnements institutionnels ». La vie d'un vieux, au pire, ça vaut deux ans avec sursis.L'État se désengage d'autant plus volontiers du problème qu'il veut privatiser le secteur.
Reste à savoir à qui profite le crime?