Musulmans, juifs et chrétiens au feu de la foi
Moussali antoine
"L'islam qui, chronologiquement parlant, vient après le judaïsme et le christianisme est psychologiquement et théologiquement antérieur à Abraham. Allah est tout entier tourné vers lui-même, seule l'obéissance est digne de foi. Pareil à l'éclat d'un glaive qui traverse l'histoire, l'islam uvre pour l'établissement de la cité d'Allah. Le judaïsme puise sa foi à même la source du Dieu transcendant mais vit dans l'attente de l'époux, « celui que son cur aime ». Le christianisme révèle les traits d'une Personne vivante qui est Dieu-pour-nous. Il uvre en vue de la civilisation de l'amour, l'avenir de l'homme et de sa liberté. L'auteur Né au Liban en 1921, fin connaisseur du Coran et de mystiques musulmans (cf. ses études sur Al-Ghazali, en arabe, Alger 1981, 1986, 1994), la réputation d'Antoine Moussali, prêtre de la mission, était si établie dans le monde arabe qu'il fut appelé à enseigner l'arabe à l'Université d'Alger de 1980 à 1986. Grâce à sa culture chrétienne et occidentale, le Père Antoine cernait objectivement les notions fondamentales de l'islam. Il découvre ainsi que des concepts tels qu'amour, liberté, personne humaine, responsabilité... sont ignorés ou limités dans le Coran (cf. sa trilogie aux Éditions de Paris : La Croix et le Croissant, Judaïsme, Christianisme et Islam, et Musulmans, juifs et chrétiens au feu de la foi). Lettré, arabophone chrétien, ayant vécu la plus grande partie de sa vie dans des pays musulmans, il connaissait les différentes connotations - généralement méconnues des dictionnaires - que prennent pour un chrétien et un musulman certains mots arabes. Parfaitement bilingue, le Père Antoine ne commet pas les contresens ordinaires. Le dialogue théologique islamo-chrétien étant impraticable - et du reste interdit aux musulmans -, le Père Antoine préconisait et pratiquait avec les musulmans un dialogue de vérité de personne à personne. L'uvre d'Antoine Moussali incite à la connaissance des richesses de la culture occidentale, à en faire bénéficier ceux qui aspirent à la liberté de conscience et pourquoi pas à l'amour d'un Dieu amour. Elle ouvre par surcroît à la compréhension des affrontements de ce début du siècle. Il a reçu le prix 1998 de l'Académie d'Éducation et d'Études Sociales pour La Croix et le Croissant."