Ce qui intéresse Buber au premier chef, dans cette somme rédigée juste avant la Shoah et reprise dans les années qui l'ont suivie, c'est la relation de dialogue tout à fait originale qui existe entre Israël et son Dieu. Le prophète, qui n'est ni un sage ni un saint, mais le porte-voix du Tout-Autre dans le monde des hommes, constitue le vecteur par excellence de cette relation singulière. À travers lui, la parole divine s'introduit comme par effraction dans l'histoire d'une communauté, et tente de bouleverser le destin de l'humanité. À mi-chemin entre une exégèse très savante et une pensée du sens ultime, Buber nous livre, dans ces pages qui n'ont pas pris une ride, le coeur de sa philosophie.
Ce qui intéresse Buber au premier chef, dans cette somme rédigée juste avant la Shoah et reprise dans les années qui l'ont suivie, c'est la relation de dialogue tout à fait originale qui existe entre Israël et son Dieu. Le prophète, qui n'est ni un sage ni un saint, mais le porte-voix du Tout-Autre dans le monde des hommes, constitue le vecteur par excellence de cette relation singulière. À travers lui, la parole divine s'introduit comme par effraction dans l'histoire d'une communauté, et tente de bouleverser le destin de l'humanité. À mi-chemin entre une exégèse très savante et une pensée du sens ultime, Buber nous livre, dans ces pages qui n'ont pas pris une ride, le coeur de sa philosophie.