Cette expression n'aurait en réalité aucun sens, si par éternité on entendait ici un temps se prolongeant à l'infini. Car alors l'homme ne sortirait jamais du temps, mais ne ferait que passer toujours d'un temps à l'autre. (...) Cette pensée recèle quelque chose de terrifiant parce qu'elle conduit au bord d'un abîme dont ne peut revenir celui qui y plonge (...), mais aussi d'attirant, parce que l'on peut cesser d'y ramener constamment le regard qui s'en était détourné avec crainte {"nequeunt expleri corda tuendo", Virgile). C'est une pensée effrayante dans son sublime, en partie du fait de son obscurité dans laquelle l'imagination a coutume d'être active plus puissamment qu'en pleine lumière. En dernier lieu, il faut également que cette pensée soit tramée d'une façon singulière à l'universelle raison humaine parce qu'on la retrouve, sous une forme ou une autre, chez tous les peuples qui raisonnent et à toutes les époques.
Cette expression n'aurait en réalité aucun sens, si par éternité on entendait ici un temps se prolongeant à l'infini. Car alors l'homme ne sortirait jamais du temps, mais ne ferait que passer toujours d'un temps à l'autre. (...) Cette pensée recèle quelque chose de terrifiant parce qu'elle conduit au bord d'un abîme dont ne peut revenir celui qui y plonge (...), mais aussi d'attirant, parce que l'on peut cesser d'y ramener constamment le regard qui s'en était détourné avec crainte {"nequeunt expleri corda tuendo", Virgile). C'est une pensée effrayante dans son sublime, en partie du fait de son obscurité dans laquelle l'imagination a coutume d'être active plus puissamment qu'en pleine lumière. En dernier lieu, il faut également que cette pensée soit tramée d'une façon singulière à l'universelle raison humaine parce qu'on la retrouve, sous une forme ou une autre, chez tous les peuples qui raisonnent et à toutes les époques.