Sous la forme d'un dialogue entre maître et disciple, inspiré peut-être par le traité de Cicéron sur l'" Amitié " ou par les traités d'Anselme de Canterbury, Aelred entreprend ce traité " Sur l'âme " vers la fin de sa vie. L'intérêt pour l'âme est une des caractéristiques des cisterciens au XIIe siècle. Il y a là un enjeu psychologique important quant à la conversion de tout l'être humain appelé à la ressemblance avec Dieu et à la vie contemplative. Il s'agit de se connaître soi-même, selon l'oracle de Delphes qui a traversé les siècles, des Pères jusqu'au Moyen Âge. Élargissant cette perspective, Aelred s'intéresse en particulier –; à la suite d'Augustin –; à la vie de l'âme séparée du corps par la mort de celui-ci, et à la justification de la prière des saints.