Dans sa lecture de l'Apocalypse, le père Alexandre Men (1935-1990) éclaire ce qui semble obscur et hermétique, mais sans en réduire le mystère. Avec sa profonde connaissance de l'Ancien Testament, il traverse symboles et tableaux pour aller droit à leur signification spirituelle. L'Apocalypse n'est pas une prédiction du futur, mais une révélation divine de la finalité de l'histoire du monde et de l'Église : l'avènement de la Nouvelle Jérusalem. Elle en montre aussi le chemin, tissé de cataclysmes, souffrances et combats, car jusqu'à la fin, la croissance du royaume de Dieu ira de pair avec celle du royaume de l'Ennemi. Pour le père Alexandre, l'Apocalypse, écrite pour tous les temps, s'adresse à chacun de nous. Elle concerne notre époque, où la Bête s'incarne de diverses manières. Le mal et l'injustice n'ont pas fini de régner, mais à la fin, le Christ vaincra, ainsi que le célèbre déjà la liturgie céleste. Cette espérance est le coeur de l'Apocalypse. Ce qui en fait, selon le père Alexandre, le livre le plus lumineux du Nouveau Testament.