Publiés pour la première fois en français, les écrits de la clarisse Caritas Pirckheimer (1467-1532) sont d'une importance fondamentale pour saisir les désirs de réforme inhérents à l'humanisme catholique en plein tourment luthérien. Sa correspondance est abondante et éclectique : 176 lettres échangées entre autres avec son frère Willibald, célèbre humaniste, avec le marchand Anton Tucher ou encore avec Dürer. Dans ses « Notes mémorables », l'abbesse Caritas raconte la lutte de la communauté, de 1524 à 1528, pour la survie de leur couvent, ainsi que la liberté de leur conscience et de leur foi, alors que la Réforme est progressivement instaurée à Nuremberg.