Un jour de fin d'avril 1900, arrive sur ce Mont-Athos de Provence un jeune dominicain de 36 ans, le père Marie-Étienne Vayssière. Il vient d'y être nommé « père gardien », le seul poste compatible, pense-t-on, avec sa santé définitivement compromise à la suite d'une grave anémie cérébrale. Il y restera 32 ans, avant d'être élu, en 1932, prieur de la province de Toulouse.
Là-haut, faisant près de Marie-Madeleine une expérience décisive d'enfouissement en Dieu et de confiante acceptation de sa volonté, il se révélera un authentique maître spirituel et un accompagnateur d'âmes exceptionnel. Son enseignement, d'une grande simplicité et parfaitement adapté à tout chrétien, n'est rien d'autre que ce « pur évangile » dont il parle lui-même peu avant de mourir, le 14 septembre 1940.