En dialogue fécond et critique avec divers travaux sociologiques de son temps (notamment Ernst Troeltsch), Bonhoeffer refonde la notion de « personne » afin de dépasser une conception abstraite de l’histoire et de la réalité concrète : le « je » individuel ou collectif est toujours confronté à un « tu » qui le sollicite et qui le constitue. Là où le protestantisme conçoit parfois la communauté ecclésiale comme facultative, Bonhoeffer présente cette dernière comme « le Christ existant comme communauté », comme lieu par excellence de la présence du Christ et de l’Esprit dans le monde. Karl Barth parlait à juste titre de cet ouvrage comme d’une « surprise théologique » (theologische Überraschung), tant la maturité de l’auteur saute aux yeux. Bonhoeffer s’est appuyé sa vie durant sur les intuitions qu’il articulait dans cette première monographie.
En dialogue fécond et critique avec divers travaux sociologiques de son temps (notamment Ernst Troeltsch), Bonhoeffer refonde la notion de « personne » afin de dépasser une conception abstraite de l’histoire et de la réalité concrète : le « je » individuel ou collectif est toujours confronté à un « tu » qui le sollicite et qui le constitue. Là où le protestantisme conçoit parfois la communauté ecclésiale comme facultative, Bonhoeffer présente cette dernière comme « le Christ existant comme communauté », comme lieu par excellence de la présence du Christ et de l’Esprit dans le monde. Karl Barth parlait à juste titre de cet ouvrage comme d’une « surprise théologique » (theologische Überraschung), tant la maturité de l’auteur saute aux yeux. Bonhoeffer s’est appuyé sa vie durant sur les intuitions qu’il articulait dans cette première monographie.