Pour permettre d'y voir plus clair, le pape Grégoire le Grand, au VIe siècle, décida de confondre les trois Marie en une seule.
Marie-Madeleine héritera ainsi des traits provenant de ces trois figures féminines. Par la suite, ce schéma unique éclata et on représenta cette sainte femme tantôt sous l'aspect d'une noble et riche personne de Béthanie (comme dans le tableau de van der Weyden), tantôt comme une aimante passionnée du Christ, tantôt, enfin, comme une pénitente réfugiée dans la solitude d'un désert, comme dans les oeuvres du Titien ou de Téniers, par exemple. Selon l'époque, l'iconographie des saints insiste sur tel ou tel de ces aspects.
Par le titre de son récit, Marina de Wolanski a indiscutablement voulu marquer le caractère indécis du personnage biblique. Sa Marie de Béthanie appartient certes à la modernité par sa liberté d'allure mais, en outre, elle reçoit de son modèle antique à la fois sa noblesse et sa pudeur.