Il existe beaucoup de prières et de pratiques de piété populaire, et elles ne peuvent être ignorées ni traitées avec indifférence ou mépris. S'il faut affirmer sans ambiguïté la primauté de la prière liturgique et de l'année liturgique sur toutes les autres pratiques de dévotion, il faut affirmer également que la vie spirituelle des fidèles n'est pas enfermée dans la participation à la seule liturgie. Primauté ne peut en aucun cas être synonyme d'exclusion, d'opposition et de marginalisation. Les pieux exercices et les autres formes de dévotion du peuple chrétien constituent un véritable patrimoine et doivent être intégrés dans la catéchèse et l'éducation. Ils ont été et sont toujours recommandés pourvu qu'ils ne se substituent pas ou ne se mélangent pas aux célébrations liturgiques, et qu'ils soient conformes aux lois et aux normes de l'Eglise. C'est d'abord aux évêques et à leurs collaborateurs directs, vicaires, prêtres, diacres ou recteurs de sanctuaires, ainsi qu'aux supérieurs des instituts de vie consacrée que s'adresse ce Directoire. Il comporte de nombreuses indications, propositions et orientations qui visent à favoriser et à éclairer, en harmonie avec la liturgie, les formes variées de la piété et de la religiosité populaire