« À gauche toute, bon Dieu ! » Ce sous-titre du présent volume de ces Mémoires ne doit pas être pris comme une réaction d'ordre rhétorique à la triste conjoncture du printemps 2002. Dès 1998, l'appel avait été lancé par l'auteur, non pas comme simple défi à une droite alors déliquescente, mais d'abord comme une impatiente exhortation faite à une gauche dont la pluralité l'empêche d'aller assez loin, mais aussi en direction d'une Église si souvent indigne de son Dieu. À vrai dire, ce qui va sans doute ressortir du rapprochement de l'«autre siècle» pourtant à peine effleuré ici, c'est l'insupportable parallélisme entre ce qu'un siècle, sur sa fin, a tout fait pour cacher et ce que le suivant n'a encore aujourd'hui rien fait pour reconnaître...»

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'To the left, all of you, by God!' The subtitle of this volume of memoirs must not be seen as a rhetoric reaction to the conjuncture in the Spring of 2002. As early as 1998, the author had already made the call, not just as a challenge to the Right then visibly dissolving " but above all as an impatient exhortation addressed to the Left whose division was preventing it from going far enough, but also in the direction of a Church often unworthy of its God. In truth, what will probably emerge from the comparison with the 'other century'- hardly touched on here- is the unbearable parallelism between what one century, as it closed, tried desperately to hide and what the following century still hasn't done anything to recognize.'"