En ces temps de crise profonde, la relation entre les hommes et les femmes à l'intérieur de l'institution ecclésiale impose plus que jamais son actualité. Certes, le magistère entend, depuis quelques décennies, valoriser la part féminine de l'Église. Mais le constat s'impose : stéréotypes et préjugés sont demeurés intacts, tout comme des pratiques de gouvernance qui maintiennent les femmes sous le pouvoir d'hommes - des clercs en l'occurrence. Sortant de ces ornières, il s'agit d'éprouver ce que le « temps des femmes » qui cherche à advenir peut apporter de renouvellement dans l'intelligence des textes scripturaires qui ont modelé l'imaginaire en monde chrétien. Il s'agit aussi de montrer combien la prise en compte des femmes questionne à frais nouveaux l'identité de l'Église, l'économie en son sein du sacerdoce des baptisés et du ministère presbytéral, donc également les modalités de sa gouvernance.
Un livre qui nous montre une série d'« éclats de féminin » pour suggérer les gains qui seraient ceux de cette ouverture. Et si, la femme était l'avenir de... l'église !
Agrégée de Lettres et docteur en Sciences des religions, Anne-Marie Pelletier travaille, entre autres, sur la question des femmes dans l'Église. Elle a publié à ce sujet Le christianisme et les femmes et Le signe de la femme. Elle a été lauréate du prix Ratzinger en 2014.