Tel est le lieu du démoniaque, qui ne concerne pas seulement le danger des démons : un chrétien ne saurait l'ignorer, car il désigne aussi une possibilité tragiquement sienne, celle d'une perdition qui s'ouvre au coeur même de la chrétienté. Le démoniaque n'est pas tant de vouloir le mal que de vouloir faire le bien par ses seules forces, sans obéir à un Autre, dans un don qui prétend ne rien recevoir, dans une espèce de générosité qui coïncide avec le plus subtil orgueil.
Cet ouvrage a reçu le Prix de littérature religieuse 2010.