Figure mythique de la résistance algérienne contre la France de 1832 à 1847, l'émir Abd el-Kader fut aussi un grand humaniste. Portrait d'un chef de guerre, fondateur de la nation algérienne mais surtout homme de lettres, de dialogue et de tolérance.
Si l'on connaît le guerrier, combattant loyal et farouche qui, de 1832 à 1847, mena la résistance algérienne contre la France, on connaît moins bien le penseur, le mystique, l'homme qui écrivit dans Le Livre des Haltes : " Tout être est mon être. " Stratège exemplaire, l'émir Abd el-Kader est une figure majeure des relations entre la France et l'Algérie. Emprisonné en 1847 puis libéré par Napoléon III en 1852, il se rend en Orient pour y finir ses jours. Enfin loin de la politique et de la guerre, ce disciple d'Ibn Arabi produit alors une œuvre très dense, riche de l'aspect fraternel, humaniste de l'islam. Homme de dialogue et de tolérance, il se dresse, à Damas, en 1860, face aux musulmans qui veulent massacrer les chrétiens de Syrie : il en sauvera des milliers.
Figure mythique en son pays, Abd el-Kader est considéré comme le fondateur de la nation algérienne.