Le bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade est né à Périgueux le 8 avril 1761, quatorzième de quinze enfants, dont quatre seront prêtres. À Guillaume, son prénom de baptême, il ajoute Joseph à sa confirmation. La Révolution ayant entraîné la fermeture du petit séminaire de Mussidan où il travaillait, il choisit Bordeaux comme base de sa mission, jusqu'à sa mort, en 1850. Après dix ans de clandestinité puis d'exil à Saragosse, il lance dans sa ville, à partir de 1800, une forme renouvelée de la Congrégation de l'Immaculée, un grand mouvement d'apostolat des laïcs, que va rejoindre celui qu'a fondé Adèle de Trenquelléon dans l'Agenais. En 1816 et 1817 il fonde successivement deux congrégations religieuses « marianistes » - consacrées à Marie en vue de l'apostolat - : les Filles de Marie, puis la Société de Marie. Les religieux marianistes sont majoritairement frères ; près d'un tiers sont prêtres. Cette composition « mixte » favorise des engagements apostoliques divers, l'éducation scolaire de la jeunesse demeurant leur apostolat privilégié. Les groupes de laïcs de la Famille Marianiste, dont les CLM (Communautés Laïques Marianistes), connaissent un nouveau rayonnement dans le monde depuis le milieu du XXè siècle. Plus discrète, se développe aussi l'Alliance Mariale : des laïques consacrées par voeux mais ne vivant pas en communauté et travaillant « dans le monde ». Dès le vivant des fondateurs, leurs disciples essaiment sur d'autres continents. Les Marianistes oeuvrent aujourd'hui en Amérique (Nord et Sud), en Afrique (francophone et anglophone), en Asie (au Japon dès le XIXe s.).