Troisième volet de la trilogie sur l'Ancien Régime commencée avec Les Bals de Versailles et Les Fêtes galantes, Le Parc-aux-cerfs plonge le lecteur au cœur du règne de Louis XV.
Monarque absolu au siècle des Lumières, Louis XV fut le " Bien-Aimé " avant d'être détesté. Doté d'une fine intelligence mais dépourvu des talents d'un grand roi, il incarne à merveille son siècle. C'est sous son égide que paraît L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert – une entreprise aussi révolutionnaire qu'Internet qui a sorti la pensée de l'obscurantisme pour la faire entrer dans la science. C'est aussi lui, hélas, qui élève la débauche au rang d'art, bafouant le peuple affamé et décimé par les guerres.
Fils de maraîcher élevé par la grâce de sa maîtresse au titre de négociant en vins, Bastien Delorme a ses entrées à la cour. Ami, amant et confident de quelques dames de la noblesse, il est le témoin ravi, puis réticent, des frivolités d'un régime soumis aux caprices sensuels du roi. Avec Jeanne Poisson, marquise de Pompadour, bourgeoise piquée de politique, et Jeanne Bécu, ancienne prostituée nommée comtesse du Barry, les " petites sultanes " du Parc-aux-cerfs – demeure versaillaise du roi – incarnent la décadence de la royauté.
La verve le dispute à la mélancolie dans ce roman traversé des ombres et des lumières qui annoncent l'immense bouleversement politique, religieux et culturel de la Révolution.