Fazang (né en 642), troisième patriarche de l’école Huayan, s’emploie alors à démontrer que la vérité n’est pas un effet du rejet de l’erreur mais l’acceptation complète, raisonnée et documentée, de toutes les visions et les vues les plus contradictoires que le réel inspire à ceux qui le cherchent.
Comme dans l’immense Soûtra des Ornements Fleuris, il trouve dans le Soûtra de l’Entrée à Lankâ les mystères essentiels de la vérité absolue puis, les analysant par «dizaines» successives pour les soumettre aux cinq phases de sa dialectique merveilleuse, il décrit leur irreprésentable perfection dans un petit livre éblouissant dont on trouvera ici, après une approche éblouie, une tentative de traduction.