Après avoir conquis le pouvoir par les armes en 997, son fils Etienne obtint du pape la couronne qui marquait sa reconnaissance comme roi chrétien, avec l?accord de l?empereur Otton III. A l?intérieur, il s?imposa, par la force ou par la persuasion aux tenants des traditions ancestrales des Magyars : la fédération de tribus laissa place à un véritable royaume. La conversion du peuple à peine achevée, Etienne fonda une Eglise nationale autonome, dirigée par l?archevêque d?Esztergom et animée par des clercs venus de Bohême ou de Vénétie. Plus étonnant encore, il réussit à préserver l?indépendance de la Hongrie ? à l?inverse de son voisin tchèque et avec des méthodes plus pacifiques que son homologue polonais. Mais la fin du règne fut assombrie par la maladie et la douleur causée par la mort de son fils Emeric, sept ans avant lui (1038). Preuve de la difficulté qu?eurent ses sujets à accepter ses réformes, il fallut près d?un demi-siècle pour obtenir sa canonisation (1083). C?était la première fois qu?un souverain n?étant pas mort martyr était porté sur les autels en Occident. Il se trouvait ainsi érigé en modèle pour les générations à venir, pas seulement en Hongrie, mais aussi dans l?ensemble de la chrétienté médiévale.
Après avoir conquis le pouvoir par les armes en 997, son fils Etienne obtint du pape la couronne qui marquait sa reconnaissance comme roi chrétien, avec l?accord de l?empereur Otton III. A l?intérieur, il s?imposa, par la force ou par la persuasion aux tenants des traditions ancestrales des Magyars : la fédération de tribus laissa place à un véritable royaume. La conversion du peuple à peine achevée, Etienne fonda une Eglise nationale autonome, dirigée par l?archevêque d?Esztergom et animée par des clercs venus de Bohême ou de Vénétie. Plus étonnant encore, il réussit à préserver l?indépendance de la Hongrie ? à l?inverse de son voisin tchèque et avec des méthodes plus pacifiques que son homologue polonais. Mais la fin du règne fut assombrie par la maladie et la douleur causée par la mort de son fils Emeric, sept ans avant lui (1038). Preuve de la difficulté qu?eurent ses sujets à accepter ses réformes, il fallut près d?un demi-siècle pour obtenir sa canonisation (1083). C?était la première fois qu?un souverain n?étant pas mort martyr était porté sur les autels en Occident. Il se trouvait ainsi érigé en modèle pour les générations à venir, pas seulement en Hongrie, mais aussi dans l?ensemble de la chrétienté médiévale.