Et si nous lisions l'actualité du monde à l'envers ? Et si la bienpensance n'était pas l'antidote mais la cause de la crise que traversent les démocraties occidentales ? Et si, par-delà les colères sociales, les silences qu'une minorité impose à la majorité alimentaient la contestation populaire ?
En observateur averti et en penseur accompli, Mathieu Bock-Côté décrypte ici les lois explicites et implicites qui régentent la vie publique. Il passe au crible les critères de la respectabilité politique. Il analyse le traitement médiatique réservé à un Alain Finkielkraut, un Michel Onfray ou encore un Éric Zemmour en France, mais s'intéresse aussi à la régression de la liberté d'expression dans le monde anglo-saxon. Qu'est-ce qui distingue un infréquentable d'un modéré, un extrémiste d'un humaniste, un analyste d'un polémiste ? La conversation civique est mise à mal, ce qui n'est pas sans effet sur le clivage traditionnel entre la droite et la gauche en plus d'alimenter ce qu'on appelle la révolte populiste.
Après avoir brillamment révélé les failles et les faillites du multiculturalisme, Mathieu Bock-Côté revient avec un maître-ouvrage sur le grand malaise démocratique d'aujourd'hui où le politiquement correct a remplacé la censure d'hier.
Docteur en sociologie, chargé de cours à HEC Montréal, chroniqueur au Journal de Montréal et au Figaro, Mathieu Bock-Côté est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels La dénationalisation tranquille, Fin de cycle, Exercices politiques, Le multiculturalisme comme religion politique et Le nouveau régime.