Ce cinquième volume a pour objet la période qui conclut le concile Vatican Il. La fébrile préparation de la dernière session, au cours de l'été 1965, voit les commissions des pères et des théologiens au travail sur bien des points laissés en suspens après les crises de l'année précédente : la révélation et les rapports entre le monde et l'Église, la condamnation de la guerre nucléaire et du communisme, la liberté religieuse, les relations avec les juifs et les non-chrétiens, l'épiscopat et les missions, le mariage et l'action catholique, la formation du clergé, la vie religieuse, l'école. À quelles décisions aboutira l'immense programme de travail qui s'ouvre le 14 septembre ? Tant dans les commissions que dans l'aula conciliaire, des affrontements et des tensions s'expriment et sollicitent la médiation de Paul VI qui doit tenir compte tout à la fois des dynamiques de l'assemblée et de l'après-concile, désormais tout proche. L'annonce de la constitution d'un synode des évêques, le voyage à l'ONU, la levée solennelle des excommunications qui séparaient depuis près de mille ans Rome et Constantinople prennent place dans la séquence serrée des votes dans lesquels l'assemblée conciliaire est engagée. Dans cette période conclusive mûrissent les attitudes d'espérance, de désillusion, d'enthousiasme mais aussi de peur qui marqueront l'après-concile.