Qui n’a jamais vu sa solitude d’endeuillé redoubler d’intensité face aux regards gênés de ceux qui ne veulent pas entendre parler de la mort  ? Si la perte d’un proche arrive un jour ou l’autre à chacun d’entre nous, la mort n’en est pas pour autant contagieuse. En parler ne nous tue pas, bien au contraire  ! Il se peut que cela nous rende encore plus vivants… L’expérience des Cafés mortels a permis à des milliers de personnes de se libérer ensemble d’un tabou et d’extirper la mort du ghetto dans lequel la plongent les secrets de famille, le mythe de la «  bonne fin  » et notre société consumériste qui a peur de la voir en face. Bernard Crettaz revient sur cette expérience inédite dans ce livre jalonné de témoignages dans lesquels chaque lecteur reconnaîtra un peu de son vécu, de ses angoisses ou de ses questions. L’auteur y rend compte également d’un cadre et des règles à suivre pour que la parole se libère et se partage. Une expérience à reconduire pour restituer à la mort sa réalité irréductible, sauvage, brutale et scandaleuse, qui fait pourtant de nous des humains et des «  bons  » vivants.