Après avoir, dans le sang, éliminé ses rivaux, Bachir Gémayel, fils cadet de l'une des trois grandes familles maronites libanaises, prend la tête de la milice chrétienne et s'impose, par la crainte, aux partis conservateurs chrétiens. Grâce à l'aide politique d'Israël, à l'action du Mossad et de Tsahal qui forment ses hommes, il consolide sa puissance militaire, laisse entrevoir la paix et passe des accords avec l'État hébreu. Reconnu comme interlocuteur par Washington, il ouvre le dialogue avec les pays arabes et passe une alliance politique et militaire avec Ariel Sharon et Raphaël Eytan pour chasser les Palestiniens du Liban. Élu président de la République libanaise, il sera assassiné trois semaines plus tard.
Grâce à un accès exceptionnel à des archives inédites des parties en présence, Alain Ménargues raconte l'envers du décor.