En revanche, on sait souvent moins que Paulin est l'un des Pères de la Gaule. Né à Bordeaux, c'est là qu'il s'est converti avant de repartir en Campanie dont il avait été le gouverneur.
Nous remercions Jean-Marc Vercruysse d'avoir été le maître d'oeuvre de ce numéro original qui prépare l'édition française des écrits de Paulin de Nole dans la collection « Sagesses chrétiennes » aux Éditions du Cerf.
Pour ouvrir ce numéro, Janine Desmulliez rappelle la biographie de Paulin et présente son oeuvre, tant littéraire avec ses Natalicia en l'honneur de S. Félix et ses méditations spirituelles dans sa correspondance, qu'architecturale avec les églises de Nole et de Fundi qu'il a fait construire.
Puis Cédric Vanhems étudie le style épistolaire de Paulin et souligne qu'il « est fondé sur une rhétorique du coeur, inspiré par l'amour de Dieu, qui s'exprime dans un style sublime », impliquant « la communion des correspondants » (p. 23).
David Amherdt prolonge cette réflexion, en précisant le sens de la conversion du poète en poète chrétien qui transmet la foi, la Bonne Nouvelle, en utilisant si nécessaire « les dépouilles des Égyptiens », i.e. les thèmes de la littérature païenne christianisés.
Puis Gaëlle Herbert de la Portbarré-Viard présente l'impressionnant complexe architectural que Paulin a fait ériger en l'honneur de S. Félix, avec un ensemble de fresques reprenant des épisodes de l'Ancien et du Nouveau Testament.
En épilogue, Jean-Marc Vercruysse évoque l'attitude de Paulin face à la mort, à laquelle il a été confronté avec la mort de son fils nouveau-né. C'est une théologie de la résurrection et une exhortation à la charité qu'il propose à partir de là.Marie-Anne VANNIER