Le jour de la mort d'Ulysse Caglioni, ses amis algériens musulmans se sont réunis autour d'un couscous et ont écrit un témoignage dont voici un extrait : Il nous a appris à tout faire par amour. Il nous a appris à être l 'amour . Il a toujours témoigné de sa foi en Dieu, pour nous il a été le modèle du croyant . L'unité qu'il construisait allait au-delà des différences, à tel point que beaucoup disaient : Ulysse, voilà le vrai croyant , non qu'ils ne connaissent point sa foi et sa vocation (Ulysse était membre d'une communauté des Focolari et prêtre du diocèse d'Oran), mais sa vie de croyant a fait de lui un homme de Dieu, et les musulmans sont sensibles aux actions réalisées avec la foi... Nous avons le sentiment aujourd'hui que nous avons perdu un parent, un être qui fait partie de nous-mêmes.
Pendant plus de 35 ans vécus en Algérie, Ulysse, maçon et mécanicien d'origine, a ouvert le chemin d'une rencontre profonde et durable entre chrétiens et musulmans. Ce livre en fait le récit simple à partir de témoignages. C'est aussi ce qui ressort de la lettre que Christian de Chergé, le prieur de la communauté des frères de Tibhirine assassinés, écrivit à Ulysse et à ses amis pour les supplier de ne pas quitter le pays. C'est également ce que souligne Mgr Teissier, dans sa préface : Le livre que vous allez lire est l'histoire des amitiés qu'Ulysse a su nouer en Algérie et donner à Dieu et à l'Église pour que grandisse une communion simple et vraie entre chrétiens et musulmans. C'est donc vraiment un livre qui raconte une histoire pour aujourd'hui, où la relation islamo-chrétienne a besoin d'être refondée.