Peuplée de têtes couronnées et de chefs d'État, mais aussi de diplomates espions, de prêtres déchus et autres mercenaires, cette fresque dévoile les sorts peu connus de l'histoire diplomatique du XIXe et du XXe siècle. Passant en revue dix pontificats, de Pie VII (farouche adversaire de Napoléon), jusqu'à Pie XII, accusé après la Seconde Guerre mondiale de complaisance envers le nazisme, l'auteur brosse la première histoire de l'espionnage au service du Vatican. L'on apprend que, pendant la Première Guerre mondiale, l'assistant personnel du pape Benoît XV était un espion allemand, et que pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ne reculèrent devant rien pour faire pression sur Pie XII et pour infiltrer le Vatican de faux prêtres allemands. De son côté, le Saint-Siège a parfois succombé à la tentation d'opérations clandestines, tantôt contre des catholiques jugés trop libéraux, tantôt contre le régime communiste d'URSS. Enfin, l'ouvrage fait la lumière sur ce qu'a su le Vatican de la Shoah, quand et par quels moyens. Un sujet très sensible depuis la volonté marquée par Benoît XVI de rapprocher les religions juive et catholique.
David Alvarez est professeur de sciences politiques au Saint-Mary College de Californie. Il a publié plusieurs ouvrages consacrés à l'histoire de l'espionnage pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est le seul historien vivant a avoir eu accès au archives les plus confidentielles du Vatican sur la Shoah.