Que de problèmes posés aujourd'hui par les progrès de la pratique médicale ou les avancées de la recherche scientifique ! Statut de l'embryon, utilisation des cellules-souches, assistance médicale à la procréation, gestation pour autrui, diagnostic préimplantatoire, bébé médicament, clonage, eugénisme, mais aussi soins et accompagnement des mourants, euthanasie, ou encore avortement, contragestifs...
On demande beaucoup à la bioéthique. Mais prend-on le temps d'armer notre raison de la vigilance requise pour aborder ces questions si délicates ? S'interroge-t-on sur la manière dont leurs termes sont ou non définis ? Comment les arguments sont-ils construits ? Sont-ils réels ou fictifs, solides ou incertains ? Enfin, celui avec qui je discute ne se tromperait-t-il pas lui-même, ou ne chercherait-il pas aussi parfois à me tromper ? C'est un service urgent à rendre à l'intelligence que de répondre à ces questions.Il en va de notre responsabilité en matière d'écologie humaine. La bioéthique n'a-t-elle pas pour but le respect de la dignité de "tout homme et de tout l'homme"?