Ils n'ont pourtant pas conquis l'Algérie par les armes ! Ils s'étaient installés dans une province française, celle-ci réclamait son indépendance, on allait la lui donner, mais non sans avoir canalisé la haine sur les Français qui avaient osé venir l'habiter. Les meilleures intentions ont besoin de victimes expiatoires... Pas étonnant, dans ces circonstances, que dès le lendemain des accords d'Évian ce soit la curée. 140 000 Harkis se font massacrer. Pour les autres, c'est " la valise ou le cercueil ". En quelques mois, plus d'un million d'entre eux quittent le pays... L'arrivée en France n'est que la continuation de l'opprobre pour ces exilés dont personne ne veut – même s'ils se sont sacrifiés pour les " métropolitains " durant les deux guerres mondiales. Les pouvoirs politiques s'en désintéressent, pas un intellectuel ne vient à leur secours, l'Histoire même les a oubliés.



Jusqu'à ce livre.