Grandeurs et faiblesses de l'église au moyen âge
Pierre riche
Le titre de ce livre peut surprendre, car le Moyen Âge est en général considéré comme l'apogée de l'Église. L'auteur de cette synthèse d'une histoire de douze siècles, allant de la conversion de Constantin à la Réformation protestante, a voulu montrer comment l'Église catholique s'est solidement enracinée en Occident, soit en acceptant de collaborer avec les empereurs romains, puis les rois barbares, les Carolingiens et leurs successeurs (IVe-XIe siècle), soit en voulant diriger toute la société en combattant ses adversaires et en étendant son influence en Orient et même en Extrême-Orient (XIIe-XIIIe siècle). Sont également rappelés les efforts des hommes et des femmes, des religieux et des laïcs, généralement considérés comme des saints, pour réclamer des réformes sans toujours y parvenir. Donc des réussites et des grandeurs dont nous gardons encore quelques témoignages, mais aussi des faiblesses et des échecs. Le rêve d'une « civilisation chrétienne » n'a pas pu se réaliser.
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The title of this volume may surprise, as the Middle Ages is generally regarded as the apogee of the Church. The author of this synthesis of twelve centuries of history - from Constantine's conversion to the Reformation - aims to demonstrate how firmly the Catholic Church is rooted in the West, whether in its agreement to collaborate first with the Roman emperors, then the Barbarian kings, the Carolingians and their successors (4th - 11th c), or in its desire to maintain a control over society by combating its adversaries and extending its influence in the East, even the Far East (12th - 13th c). The author also describes the efforts of those religious and lay men and women, generally regarded as saints, to seek reform - though not always successfully. So we read of triumphs and glory, of which some testimonies still remain, but also of shortcomings and failures. The dream of a "Christian Civilisation" never came to fruition.