Si dans L'Accent de ma mère, Enfances vendéennes ou Le Cocher du Boiroux Michel Ragon évoquait le monde paysan de sa jeunesse, ce monde disparu, refermé sur lui-même, économe de tout, même de sentiments, il s'attache dans ce nouveau roman à restituer la simplicité des jours, la beauté d'une terre qui n'est pas que récoltes harassantes et ingrates, ainsi que l'étrange découverte de l'autre.
Il fallait le talent de Michel Ragon pour donner l'authenticité de ce chant du monde qu'au soir de sa vie Gustave reconnaît.