Ivan Illich n?a jamais prétendu être un «maître à penser» ; la seule leçon qu?il accepterait, non pas de donner, mais d?offrir est son attitude devant la douleur, la sienne et celle du monde, ce qu?il appelle le «renoncement», l?askêsis ? cet accord entier avec soi-même sans intervention d?un quelconque «outil» qui nous rendrait étrangers à nous-mêmes. [...] Un tel mot invite à une conduite à la fois morale et intellectuelle que l?on ne subordonne pas obligatoirement, à l?instar de Philon d?Alexandrie, à la sotériologie, mais qui provoque la joie, l?étonnement, la surprise.
Ivan Illich s?est tu, mais ses écrits sont là, à la portée du regard, et nous laissent tels ces «héritiers sans testament» dont parle René Char. Quel somptueux héritage ! »
Thierry PAQUOT
Ce volume comprend : Le Chômage créateur, Le Travail fantôme, Le Genre vernaculaire, H2O, les eaux de l?oubli, Du lisible au visible : la naissance du texte et Dans le miroir du passé.