" Le point de vue " : qui voit ? qui perçoit ? comment différentes perspectives entrent-elles en jeu dans le récit ? De récentes recherches dans le champ de la linguistique ont conduit les narratologues du RRENAB à revisiter cette notion habituellement désignée par le terme de " focalisation " et à en évaluer les modalités d'application aux textes bibliques. Alain Rabatel présente la notion de " point de vue " et montre quels en sont les indices repérables dans le texte avant de s'engager, par l'analyse du combat de David et Goliath, dans le débat avec les exégètes quant à la pertinence de cet outil pour l'étude de la Bible. Jean-Pierre Sonnet, s'appuyant sur les premières pages de la Genèse, montre le recours au " point de vue " comme essentiel à l'art biblique de raconter, une intrigue étant toujours située au croisement de perspectives. L'exégète narratologue John Darr plaide pour la prise en compte du point de vue du lecteur moderne dans la manière de construire la figure du lecteur dans l'oeuvre lucanienne. Dans le cadre des dix séminaires organisés à la suite des conférences, des thématiques variées ont été abordées. Les différentes interventions rassemblées ici témoignent du dynamisme de la recherche narratologique francophone. -- 'A point of view': but whose point of view? Who is observing? How are different perspectives integrated into a narrative? Recent research in linguistics led the narratologists of the RRENAB to re-examine the notion usually referred to as 'focalisation' and to assess its mode of application in Biblical texts. Alain Rabatel explains the notion of 'point of view' and by what signs we can identify its presence in a text. Then, in the context of a debate with exegetes on the pertinence of this tool for Bible study, he undertakes an analysis of the combat between David and Goliath. Jean-Pierre Sonnet chooses the first pages of Genesis to demonstrate the essential nature of 'point of view' in the biblical art of story-telling, since an intrigue is always situated at a junction of perspectives. The exegete and narratologist John Darr pleads for the modern reader's point of view to be taken into account when constructing the figure of the reader in St. Luke's Gospel. During the ten seminaries organised after the conferences, various themes were treated. The different interventions assembled here are a testimony to the dynamism of research in French narratology.