Il est classique de dire de la peau qu'elle matérialise la limite entre le dehors et le dedans du corps de l'individu. La peau jouerait un rôle de frontière entre un monde extérieur visible, exposé et un monde intérieur invisible et silencieux. Elle représente la limite de l'espace psychique de l'individu, c'est aussi une surface sur laquelle s'exprime des sensations très nombreuses et variées. Freud a insisté sur l'importance des sensations et échanges au niveau de la peau pour la constitution du Moi. Mais la psychanalyse a longtemps pris en compte le corps surtout dans sa dimension fantasmatique. Actuellement les psychanalystes s'intéressent aux limites de l'individu entre lui et l'extérieur, entre lui et les autres. A partir de nombreux exemples, cet ouvrage, très documenté et passionnant, traduit cette évolution de la psychanalyse vers une "clinique" de la peau