Une jeune aspirante à la vie religieuse rencontre un religieux dominicain expérimenté qui lui prodigue, dans une langue simple et directe, empreinte de sagesse humaine et spirituelle, des conseils particulièrement avisés et délicats pour les débuts de sa vie de moniale dominicaine. Elle lui pose avec confiance toutes sortes de questions et lui présente les situations qu'elle rencontre comme jeune convertie dans une communauté « ressuscitée » à Prague après la chute du communisme. Le père lui livre toute son expérience sur la vie commune et la vie intérieure. Ses avis et réflexions sont ceux d'un contemplatif, heureux de faire découvrir à sa « petite soeur » l'amour de Dieu, l'aidant à accueillir ses propres limites et les défauts des autres, à s'ouvrir avec confiance aux exigences de l'Esprit. C'est un théologien sûr qui s'adresse à elle avec liberté et affection, mais qui n'hésite pas non plus à demander humblement les prières de sa soeur pour qu'il puisse aborder avec sérénité les grandes épreuves de la vie : la solitude, les détachements, la maladie et la mort. Les lettres du Frère Vladimír Koudelka à Soeur Rů žena constituent un témoignage exceptionnel d'amitié spirituelle dans la vie de l'Église, dans la ligne de ces amitiés très profondes qui marquèrent, autour de saint Dominique, la fondation de l'Ordre, et de celle qui lia Jourdain de Saxe, premier successeur de saint Dominique, à Diane d'Andalò, fondatrice du monastère des moniales dominicaines de Bologne (voir Jourdain de Saxe, « Lettres à Diane d'Andalò », Éd. du Cerf, 2007).